Archives de Tag: corps

Morceau choisi #217 Franz Von Stuck, Salome, 1906

Franz von Stuck, Salome, 1906, huile sur toile, 115.5 x 62.5 cm, Städtische Galerie im Lenbacchaus

Franz von Stuck, Salome, 1906, huile sur toile, 115.5 x 62.5 cm, Städtische Galerie im Lenbacchaus

Poster un commentaire

Classé dans Art

Morceau choisi #215 Louis Pierre Rigal, Couple dansant

Louis Pierre Rigal, Couple dansant, huile sur panneau, 27 x 35 cm, Vendu aux enchères sur Artnet

Louis Pierre Rigal (1889-1955), Couple dansant, huile sur panneau, 27 x 35 cm, appartenance inconnue.

Poster un commentaire

Classé dans Art

Morceau choisi #214 Judy Dater, Larry and Eloise, 1964

Judy Dater, Larry and Eloise, 1964, San Sanselmo, Smith Andersen North

Judy Dater, Larry and Eloise, 1964, San Sanselmo, Smith Andersen North

Poster un commentaire

Classé dans Photographie

Morceau choisi #211Edward Steichen, Rodin penseur, 1902-06

Edward Steichen, Rodin penseur, 1902-06, Madrid, Courtesy Museo Nacional Centro de la Reina Sofia

Edward Steichen, Rodin penseur, 1902-06, Madrid, Courtesy Museo Nacional Centro de la Reina Sofia

Poster un commentaire

Classé dans Photographie

Morceau choisi #206 Georges Yepes, La Pistola y El Corazon, 1988

Georges Yepes, La Pistola y El Corazon, 1988, Los Lobos Album Cover, Warner Bros. Records

Georges Yepes, La Pistola y El Corazon, 1988, Los Lobos Album Cover, Warner Bros. Records

Poster un commentaire

Classé dans Art

Morceau choisi #196 Alfons Mucha, Le gouffre, Dans les profondeurs, un cadavre, 1898-99

Alfons Mucha, Le Gouffre, Dans les profondeurs, un cadavre, vers 1898-1899, pastel sur papier marouflé sur toile, 129 x 100 cm, Paris, musée d'Orsay

Alfons Mucha, Le Gouffre, Dans les profondeurs, un cadavre, vers 1898-1899, pastel sur papier marouflé sur toile, 129 x 100 cm, Paris, musée d’Orsay

Poster un commentaire

Classé dans Art

Morceau choisi #191 Charles Amable Lenoir, Day Dream ou La jeune fille Grecque

Charles Amable Lenoir, Day Dreams ou la Jeune fille Grecque, XIXe siècle, huile sur toile 56.8 x 46.8 cm, USA, Dahesh Museum of Art

Charles Amable Lenoir, Day Dreams ou la Jeune fille Grecque, XIXe siècle, huile sur toile 56.8 x 46.8 cm, USA, Dahesh Museum of Art

Poster un commentaire

Classé dans Art

Morceau choisi #190 Albertine Sarrazin, L’astragale

Nini rentra, seule. L’air sévère avait fait place à l’air grave:
« Vous savez, vous allez peut-être la perdre… »
Je ne demandai pas quoi. Le silence se mit hurler, une épaisseur de cris me boucha la gorge; je regardai mon pied, noir et blême, mon pied qu’on allait jeter la poubelle. Et soudain, je réalisai combien je tenais à chaque cellule, à chaque goutte de mon sang, combien j’étais cellule et sang, multipliés et divisés à l’infini dans le tout de mon corps: je mourrais s’il le fallait, mais tout entière.
D’autre part, ces idées de mort, d’amputation, restaient lointaines, extérieures, un peu burlesques même: en haut du mur aussi, avant d’ouvrir les mains, j’avais pensé « tu vas crever », mais sans vraiment y croire. Ici encore, la menace me parvenait en différé, à travers des récits et des images vécus par d’autres; la vie qui pulsait en moi, le souvenir tout proche des acrobaties et des gambades, l’amour du matin, me retenaient au bord de la réalité.
La réalité, cette pourriture?… Elle n’appartenait qu’à moi, en tout cas. Je l’avais rejetée, bien avant les toubibs, mais je leur refusais le droit d’en faire autant: je reprenais ma pourriture et de deux choses l’une, je la sauvais ou je pourrissais avec elle.

Poster un commentaire

Classé dans Ouvrages

Morceau choisi #188 Blaise Pascal, Pensées

Article IV

Connaissance générale de l’homme.

I.

La première chose qui s’offre à l’homme quand il se regarde, c’est son corps, c’est-à-dire, une certaine portion de matière qui lui est propre. Mais, pour comprendre ce qu’elle est, il faut qu’il la compare avec tout ce qui est au-dessus de lui et tout ce qui est au-dessous, afin de reconnaître ses justes bornes. Qu’il ne s’arrête donc pas à regarder simplement les objets qui l’environnent; qu’il contemple la nature entière dans sa haute et pleine majesté; qu’il considère cette éclatante lumière, mise comme une lampe éternelle pour éclairer l’univers; que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre décrit; et qu’il s’étonne de ce que ce vaste tour n’est lui-même qu’un point très délicat à l’égard de celui que les astres qui roulent dans le firmament embrassent. Mais si notre vue s’arrête là, que l’imagination passe outre. Elle se lassera plutôt de concevoir, que la nature de fournir. Tout ce que nous voyons du monde n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature. Nulle idée n’approche de l’étendue de ses espaces. Nous avons beau enfler nos conceptions, nous n’enfantons que des atomes au pris de la réalité des choses. C’est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. Enfin c’est un des plus grands caractères sensibles de la toute-puissante de Dieu, que notre imagination se perde dans cette pensée.
Que l’homme, étant revenu à soi, considère ce qu’il est au prix de ce qui est; qu’il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature ; et que de ce qui lui paraître ce petit cachot où il se trouve logé, c’est-à-dire, ce monde visible, il apprenne à estimer la terre, les royaumes, les villes, et soi-même, son juste prix.
Qu’est-ce que l’homme dans l’infini? Qui peut le comprendre? Mais pour lui présenter un autre prodige aussi étonnant, qu’il recherche dans ce qu’il connaît les choses les plus délicates. Qu’un ciron, par exemple, lui offre dans la petitesse de son corps des parties incomparablement plus petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ses jambes, du sang dans ces veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ces humeurs, des vapeurs dans ces gouttes; que, divisant encore ces dernières choses, il épuise ses forces et ses conceptions, et que le dernier objet où il peut arriver soit maintenant celui de notre discours. Il pensera peut-être que c’est là l’extrême petitesse de la nature. Je veux lui voir là-dedans un abîme nouveau. Je veux lui peindre, non-seulement l’univers visible, mais encore tout ce qu’il est capable de concevoir de l’immensité de la nature, dans l’enceinte de cet atome imperceptible. Qu’il y voie une infinité de mondes, dont chacun a son firmament, ses planètes, sa terre, en la même proportion que le monde visible; dans cette terre, des animaux, et enfin des cirons, dans lesquels il retrouvera ce que les premiers ont donné, trouvant encore dans les autres la même chose, sans fin et sans repos. Qu’il se perde dans ces merveilles aussi étonnantes par leur petitesse que les autres par leur étendue. Car qui n’admirera que notre corps, qui tantôt n’était pas perceptible dans l’univers, imperceptible lui-même dans le sein du tout, soit maintenant un colosse, un monde, ou plutôt un tout, à l’égard de la dernière petitesse où l’on ne peut arriver?
Qui se considérera de la sorte s’effraiera, sans doute, de se voir suspendu dans la masse que la nature lui a donnée entre ces deux abîmes de l’infini et du néant, dont il est également éloigné. Il tremblera à la vue de ces merveilles; et je crois que, sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence qu’à les rechercher avec présomption.
Car enfin, qu’est-ce que l’homme dans la nature? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. Il est infiniment éloigné des deux extrêmes; et son être n’est pas moins distant du néant d’où il est tiré que de l’infini où il est englouti. 
Son intelligence tient dans l’ordre des choses intelligibles le même rang que son corps dans l’étendue de la nature; et tout ce qu’elle peut faire, est d’apercevoir quelque apparence du milieu des choses dans un désespoir éternel d’en connaître ni le principe, ni la fin. Toutes choses sont sorties du néant, et portées jusqu’à l’infini. Qui peut suivre ces étonnantes démarches? L’auteur de ces merveilles les comprend; nul autre ne peut le faire.
Cet état, qui tient le milieu entre les extrêmes, se trouve en toutes nos puissances. Nos sens n’aperçoivent rien d’extrême. Trop de bruit nous assourdit, trop de lumière nous éblouit, trop de distance et trop de proximité empêchent la vue, trop de longueur et trop de brièveté obscurcissent un discours, trop de plaisir incommode, trop de consonances déplaisent. Nous ne sentons ni l’extrême chaud, ni l’extrême froid. Les qualités excessives nous sont ennemies, et non pas sensibles. Nous ne les sentons plus, nous les souffrons. Trop de jeunesse et trop de vieillesse empêchent l’esprit; trop et trop peu de nourriture troublent ses actions; trop et trop peu d’instruction l’abêtissent. Les choses extrêmes sont pour nous comme si elles n’étaient pas, et nous ne sommes point à leur égard. Elles nous échappent, ou nous à elles.
Voilà notre état véritable. C’est ce qui resserre nos connaissances en de certaines bornes que nous ne passons pas, incapables de savoir tout, et d’ignorer tout absolument. Nous sommes sur un milieu vaste, toujours incertains et flottants entre l’ignorance et la connaissance; et si nous pensons aller plus avant notre objet branle et échappe à nos prises; il se dérobe et fuit d’une fuite éternelle: rien ne peut l’arrêter. C’est notre condition naturelle, et toutefois la plus contraire à notre inclination. Nous brûlons du désir d’approfondir tout, et d’édifier une tour qui s’élève jusqu’à l’infini. Mais tout notre édifice craque, et la terre s’ouvre jusqu’aux abîmes.

Poster un commentaire

Classé dans Ouvrages

Morceau choisi #186 Il Bronzino, Ritratto di giovane con liuto, 1530-32

Il Bronzino, Rittrato di giovane con liuto, 1530-32, huile sur toile, 94 x 79 cm, Firenze, Galleria degli Uffizi

Il Bronzino, Rittrato di giovane con liuto, 1530-32, huile sur toile, 94 x 79 cm, Firenze, Galleria degli Uffizi

Poster un commentaire

Classé dans Art